LES PEINTRES

Rachel BERGERET
Artiste peintre
RACHEL BERGERET Joli brin de femme pétillante d’humour et à l’allure stylée, Rachel Bergeret est née en 1975 près de Grenoble.
Très vite inspirée par la Mode et la création artistique, elle va débuter comme styliste avant de s’orienter vers les Arts Plastiques.
La mode est une passion et c’est durant douze années qu’elle va collaborer à de nombreuses collections entièrement brodées. Pour ce faire elle se rend chaque saison en Inde où elle prend la direction de la création.
Parallèlement, elle continue de peindre et d'explorer tous types de support principalement à l’huile et au couteau en y ajoutant des éléments plastiques.
Elle présentera ses premières expositions personnelles en 2003 menant sa carrière en parallèle. En 2005, elle esquisse ce qui deviendra son personnage , héroïne de ses œuvres. Du fait de sa formation en Arts Plastiques, il lui est naturel d’ajouter, de broder, de coller, de transcender des éléments du quotidien au sein de ses tableaux. C’est avec sa « griffe picturale » « Rachel Bergeret » créée en 2009 à Paris qu’elle donne la pleine mesure de son talent. Elle campe son personnage fétiche : La midinette. En 2011, elle choisit la peinture comme unique activité professionnelle et approche différentes techniques artistiques, notamment le dessin, la peinture acrylique et ainsi que l'aquarelle.
On sent indubitablement la touche couture dans les tableaux de Rachel Bergeret, les silhouettes sont effilées et les associations de matières sont insolites. Chacune de ses collections est un feu d’artifice d’inventivité imprégnée de ses voyages en Inde, des tendances, et de son amour pour le monde burlesque. L'inspiration du trait semble guider son œuvre figurative : elle trouve son plein épanouissement en traitant du sujet de la femme et de son rôle dans la société.
Ce qui lui tient à cœur c'est de comprendre son époque et ses congénères. Elle en fait une peinture à messages qu'elle aime diffuser largement par ses expositions.
Souvent qualifiée de GIRLY, elle tente de faire comprendre la double lecture du personnage qu'elle a créé en 2009 : La midinette. Une jeune femme éthérée, d'apparence frivole, attirée par la lumière des artifices. Son credo : utiliser l'humour, la dérision, le contre-pied pour amener la discussion sur des sujets plus sensibles parfois connotés féministes. Le féminisme elle s'en défend car elle n'aime guère les stéréotypes. Rachel Bergeret préfère parler de paradoxes.
La femme d'aujourd'hui n'est-elle pas brillante de tous ses antagonismes ?
En 2013 elle inaugure sa galerie éponyme au cœur du Marais où elle y présente un véritable travail de plasticienne. Sa peinture devient sculpture. Elle est du reste précurseur dans ce mouvement vers la 3 dimensions. Elle accumule divers collages additionnés à une peinture résolument figurative. Cette peinture en volumes sort du tableau pour mieux venir dialoguer avec le spectateur. Elle explore des matières techniques : collages d’accessoires, effets de dripping, peinture sur plexiglas , broderies de matières , des compositions texturées qui donnent envie.
En 2019, ses effets de mouvements et de textures se précisent vers la série qu’elle nomme les POP UP PAINTING, en référence à ces livres d’images « pop up » qui se dressent pour prendre vie. Elle ne tarde pas à rencontrer un franc succès international, jusqu’ici inégalé. Se remémorant ses premières approches d’enfant confectionnant des habits pour ses poupées, ses premiers rêves oscillants entre stylisme et peinture, elle re-[créer] ses « BABY DOLLS ».
Cette série se fait évidence, comme si tout depuis ses 7 ans l’avait mené jusqu’à cette synthèse artistique. Raconter la mode, avec poésie, exubérance, sans limites aucunes. Sortir du cadre et des cases dictées par les normes de la société reste le propos de sa peinture. Le cadre qui cloisonne la peinture est métaphore de la société actuelle pour cette artiste au cœur libre. Il s’agit de déborder, de démontrer que les limites sont faites pour être contournées et outrepassées. « Rien n’est impossible, nous sommes des êtres libres et puissants » tel est le fil conducteur de l’œuvre de Rachel Bergeret.
La peinture et la sculpture ne sont-elles pas les meilleures alliées de la folie ? La gourmandise des couleurs, l’extravagance des volumes, les dorures, la luxuriance des accessoires, le raffinement des détails rendent hommage tour à tour aux plus grands noms de la Mode. Retracer la Mode avec sa propre vision de l’importable, l’improbable la séduit désormais.
La mode oui mais avec du sens. En effet, rendre hommage c’est être intègre, c’est comprendre la démarche de chaque créateur ayant donné naissance aux plus grands défilés. C’est pourquoi elle choisit de placer au centre de ses œuvres l’ADN du couturier, la griffe, le logo. Il ne s’agit en aucun cas de reproduire ou de falsifier, c’est pour cette raison que recycler comme matériaux principaux de ses travaux, les emballages des plus grandes marques, s’impose dans le travail de cette artiste.
Les sacs shopping se transforment en étoffes de luxe, les emballages de parfums prestigieux se font minaudières, les flacons deviennent mini sacs, les galons se transposent en ceintures etc. etc. … Aux grés de son imagination fertile Rachel Bergeret, nous entraine dans son monde merveilleux. Il s’agit d’honorer sans dénaturer, fusionner en démontrant que le luxe ne se situe pas dans la griffe mais dans la créativité.

Cécile DESSERLE
Artiste peintre
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L’élément déclencheur
La peinture a toujours fait partie de ma vie. Dès l’âge de 11 ans, je rejoignais les cours du soir des Beaux-Arts, m’évadant de la maison familiale où mes parents céramistes nourrissaient déjà mon inspiration. Guidée à la fois par l’urgence et la nécessité ultime de capturer le monde, je voulais conserver la mémoire des images que je voyais, moi à qui l’on avait prédit petite que je serai un jour aveugle. Progressivement, la peinture a pris racine en moi. Des Beaux-Arts d’Avignon où je m’infiltrais pour suivre les cours des étudiants alors que je n’en avais pas encore l’âge, aux ateliers de la Sorbonne, la peinture est devenue mon monde, mon plaisir. J’y ai trouvé ma place.
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A la vie, à la mort…
Au fil du temps et des expositions, j’ai eu le sentiment d’entrer progressivement en mode expérimental, remettant perpétuellement mon travail en question, puisant l’inspiration dans des moments de vie si forts qu’ils ont constitué les marqueurs, le fil conducteur de ma démarche artistique.
La découverte de la corrida en fait partie : bouleversée par la terreur du spectacle, tout en ayant conscience de sa beauté, j’y ai perçu comme un écho à la vie, où le drame et la beauté s’entrechoquent, où la nature humaine peut être tout à la fois hideuse et belle. La tauromachie a été pour moi un révélateur de cette dualité et de la beauté passionnée qui s’en dégageait. La disparition de mon grand-père survenue à la même période est alors entrée dans la composition de ma première peinture sur la corrida. On y retrouve son drap d’hôpital déchiré, devenu cape le recouvrant de lumière, tel Nimeño.
Si la corrida symbolise le passage de l’ombre à la lumière, depuis l’obscur toril jusqu’au centre de l’arène éblouissante, elle évoque aussi un mouvement perpétuel de couleurs et de féérie, véritable bal de formes et de matières, aussi puissant qu’éphémère. Capter la mémoire des instants fugaces est alors devenue une obsession qui ne m’a pas quittée depuis.
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Parler d’amour
Alors que je menais ma vie de femme et de mère, l’amour était mon premier moteur. C’est ma rencontre avec le flamenco et le monde gitan qui m’a permis de l’exprimer. Le flamenco est plus qu’une danse, c’est un vocabulaire amoureux, une histoire de désir et de peur : peur de perdre l’être aimé, peur de la mort… Je me souviens de cette vieille gitane que je croisais souvent dans ce café d’Aigues-Mortes… Elle me parlait de ses amours, de ses hommes… Que ses romances aient été inventées ou bien réelles peu importe... C’est cette femme amoureuse que j’ai voulu montrer dans mes peintures. On y retrouve ses histoires, le flamenco, l’émotion des danseuses… Autant de manières, pour moi, de parler d’amour, telles des déclarations faites à l’homme de ma vie.
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L’instant présent et l’infinie liberté
En m’efforçant de capter les mouvements du flamenco, j’ai voulu m’approcher au plus près de ces femmes interprétant des histoires romancées au travers d’une danse ritualisée.
Dans cette quête de vérité, le temps est alors venu pour moi d’explorer une autre facette. J’ai voulu peindre la femme dans son quotidien, révéler ses luttes, ses passions… Donner à voir une femme qui vit, une femme sensuelle, tour à tour amoureuse, épicurienne, charnelle… J’ai voulu aller au-delà de l’intime et parler de liberté, de l’énergie et de la vitalité de l’instant présent. Séduite et émue par la force qui se dégage de mes modèles, j’ai voulu les voir vivre intensément et fixer leur liberté sur la toile, pour l’éternité.
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Quand je peins une femme : je cherche une partie de moi
A l’origine d’une peinture, il peut y avoir un rêve, une rencontre avec une personne qui me happe, que j’admire. Abdellatif Kechiche, avec qui j’ai travaillé pour « La vie d’Adèle » avait capté ce magnétisme, cette manière de peindre les femmes qui m’attirent. Cela relève parfois de l’illumination, presque d’un coup de foudre : une nuque, une mèche de cheveux qui tombe, un regard, une manière de se déplacer... Un moment fugace qui va agiter mon imaginaire et me raconter des histoires. La charge émotive ainsi créée guide mon geste de peintre. Entrainée par cette apparition, je peux sentir sa peau, sa respiration… Sans savoir où cette femme va me conduire, je commence à lui donner vie.
[En intertitre]
« Révélation cathartique de mon intimité, toutes ces femmes parlent de moi à leur manière et sont les mots d’une longue lettre d’amour adressée à l’homme de ma vie. »
TRAVAIL DES MATIERES, EXPLORATION DES TECHNIQUES
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La dualité du fusain
« Matière retorse et difficile, avec le fusain, il n’y a pas de repentir possible. On ne peut l’effacer et chaque geste est une prise de risque, une exigence de réussite.
Le noir joue avec le blanc, laisse des traces et impose à l’artiste de se dépasser pour dominer l’outil. Le plaisir survient alors en se laissant bercer par le son du fusain sur le papier. Un son intime pour une matière sensible que j’aime travailler avec les doigts car elle prolonge mon sens du toucher. J’en garde ainsi l’empreinte sur mes toiles que je couvre de papier pour retrouver l’aspect poudreux de la craie et de l’épiderme. Le papier est alors comme une peau que je caresse. »
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« Le fluide, c’est ton énergie » (José Pires)
« Je n’utilise pas les bombes à la manière d’un graffeur, mais plutôt pour les coulures et les projections. J’aime ce qui est fluide : je dilue mes peintures, je fais mes jus, des mélanges, des décoctions, pour ensuite les projeter, dans la continuité d’un geste, d’une chorégraphie artistique.»
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Les pochoirs de l’enfance
« Comme un retour à l’enfance, je fais des pochoirs, inspirés des céramistes. On les retrouve dans mes tableaux aux couleurs chatoyantes mais aussi dans les séries plus récentes, où certains motifs se répètent dans une forme plus libre : ouverts, fermés… Le tableau n’est jamais encore tout à fait fini. »

Aline JANSEN
Artiste peintre
Aline Jansen, commence ses premières expositions personnelles dans le nord de la France en 1975. Elle développe un travail surréaliste sur une dizaine d’années où l’image figurative domine révélant un symbolisme poétique et lyrique.
Son goût pour les sciences lui suggère ensuite de nouvelles approches originales tant dans sa conception que dans son expression. Elle évolue vers l’abstraction, une abstraction lyrique avec la nécessité de composer, d'élaborer, d'échafauder et de construire, qu’évoque l’écrivain et critique d’art,
Dès 1997 son travail pictural évolue vers la matière, elle élabore des Espaces totalement abstraits, usant de cartons, ciments encres et autres matériaux. Il fut présenté à la Galerie Greeval, rue Jacob, Paris, et à « Espace Hérault » Paris, avec le concours du Conseil Général de l’Hérault. Les oeuvres d’Aline Jansen sont présentées aux foires internationales LINEART, Belgique (1997) et ST’ART Strasbourg (1998 et 1999). Lire
En 1999 son travail sur les matières et les volumes s’intensifie par l’usage de ciment, carton, cires, encres. " évoquent cette évolution, vu au salon Réalité Nouvelles, Quai Branly, Paris et à la Galerie Didier Vesse, Aigues-Mortes (Gard).
«Depuis les années 2000, L'apparition du volume dans ses oeuvres fait désormais apparaître une cartographie très originale où les diverses couches picturales optent pour une sédimentation colorée » « Il y a comme un air de défi dans les concrétions urbaines d’Aline Jansen … D’autant qu’elles sont à base de carton ou de matériaux pauvres (…) La mise en relief des référents urbains donne l’impression que le tableau vise à rejoindre l’environnement architectural qui les accueille ».
En 2002 « Espaces redéfinis » Aline Jansen a partiellement évacué de ses tableaux les effets de relief afin de poursuivre sa recherche matérialiste dans le champ délicat d'une bi-dimensionalité plus accusée… Sa façon de baliser son territoire, de redéfinir ces espaces, avant de creuser les mystères de la matière en arborescences successives n'est pas sans rappeler le cheminement des prospections informatiques. Ainsi la peinture d'Aline Jansen peut-elle se lire comme une résistance en creux à ces modes de production de couleurs et d'images dont il nous est devenu si difficile de nous passer.
en 2007 « Espaces droits, courbes et Stellaires » apparaissent . « Les peintures d’Aline Jansen inscrivent les formes géométriques de la terre mais aussi du cosmos, définies dans une réflexion globale sur les notions d’Espaces droits et Espaces courbes. A l’heure actuelle le logiciel Google Earth induit un changement de point de vue qui annonce une révolution perspective, semblable à celle de l’utilisation de la perspective en son temps ».

KIRSTOFF'
Artiste peintre
Né en 1964, Kristoff. L, après des études de lettres et d'histoire de l'art et quelques années d'enseignement, se consacre, depuis 1'année 2000, exclusivement à la peinture.
Nourri dès sa tendre enfance au sein de la Sérénissime, il conserve dans ses yeux éblouis la splendeur orientale de Venise. Plus tard, ses voyages, ses rencontres et sa curiosité insatiable de la culture méditerranéenne le guident vers cet univers si lumineux et serein qu'on lui connaît.
Ses miscellanées de couleurs et de symboles font naviguer sur les flots de la Mare Nostrum.
Sa palette, caravansérail d'émotions, invite en ce pays merveilleux où la douceur danse avec la colombe, où des femmes recueillies veillent, âmes bienveillantes, sur la ville rêvée que l'amour des hommes a bâtie.
La musique de ses pinceaux transporte dans un monde où harmonie et spiritualité illuminent des toiles qui content la quête de paix et de joie, la quête d'une Terre du Ciel.
La peinture de Kristoff. L, à la douceur et à la sensibilité tangible, a su conquérir la fidélité d'un public d'amateurs spontanés et de collectionneurs avertis. Ses œuvres sont exposées dans les galeries les plus prestigieuses en France et à l'étranger.

Claire JOMBART & Siri KNOEPFFLER
Artistes peintres
CLAIRE ET SIRI
Nous sommes deux artistes, l’une Française, l’autre Norvégienne, et nous peignons à quatre mains depuis bientôt dix ans. La spécificité de notre travail est le mélange de deux perceptions face au monde végétal. Cette complémentarité est notre signature.
Notre thématique de prédilection est «l’arbre », symbole commun à toutes les cultures et à leur mixité. La série « Racines » exprime la force de la nature par les oppositions de matière entre la rugosité du tronc de l’arbre et la légèreté de son feuillage.
Elle nous permet d’exprimer notre émerveillement sans fin face à la multitude de ses teintes.
L’ «Homme de Vitruve » structure nos toiles. Matière, couleurs et équilibre de nos arbres nous fournissent l’occasion de nous interroger sur nos propres racines et la place de l’homme dans le monde.
Nous espérons ainsi contribuer à définir le sens de la VIE dans la conscience
collective.
Technique de peinture : Huile sur toile

Annick BOUVATTIER
Artiste peintre
Née à Nevers au milieu des années soixante.
Son père, pédiatre et amateur d'art, lui transmet dès sa prime enfance le goût de la peinture.
En 1982, baccalauréat scientifique en poche, elle délaisse la tradition familiale des études de médecine pour s'inscrire à l'école de mode "Berçot - Marie Rucki" où, pendant deux ans, elle reçoit une formation de styliste. Ses créations, présentées à Paris et à la Villa Médicis (Rome), connaissent un succès d'estime auprès des professionnels et font l'objet de nombreuses parutions dans la presse spécialisée.
Cependant, plus attirée par la mode spectacle que par celle des boutiques, elle s'oriente très vite vers le cinéma et la publicité. Costumière styliste, elle travaille souvent dans les studios de Cinecittà à Rome. De ses séjours italiens, elle gardera le goût des couleurs chaudes, sensuelles, profondes : ocres ensoleillés, rouges sourds, bleus intenses, verts profonds.
Début 1990, elle décide de se consacrer exclusivement à la peinture.
Après deux années de recherche autodidacte, elle devient de 1992 à 1996 l'élève de Pierre Ramel, disciple et massier de Mac'Avoy, qui lui enseignera la technique de l'huile au couteau qu'elle travaille lissée, sans épaisseur de matière, tout en transparence.
Annick Bouvattier peint (essentiellement) des femmes, seules ou entre elles, dans des appartements de ville presque vides, meublés d'ombres et de lumière. Belles, jeunes, elles vivent leur féminité sans fausse pudeur, indifférentes aux regards extérieurs.
Toiles grands formats, compositions gros plan, les oeuvres d'Annick Bouvattier sont des espaces d'évasion où le pictural le dispute à l'émotionnel.

Christian VEY
Artiste peintre
Né en 1960 à Saint-Etienne, se définit lui-même comme « artiste peintre autodidacte ».
C’est en effet à l’âge de 26 ans lors d’une journée pluvieuse en Bretagne qu’il découvre la peinture dans une galerie d’art. L’émotion est intense et le choix immédiat de plonger dans la création. Renouant alors avec le monde de l’émotion, l’artiste éprouve à travers sa pratique les sensations de mouvement, de vitesse, d’instantanéité et de spontanéité qui lui sont chers. Désireux d’aller « au bout des choses », Christian Vey considère la couleur, symbole d’énergie, comme la matière première de son travail.
Passionné de musique et plus précisément de jazz, l’artiste se réapproprie cet univers pour le traduire en peinture, par touches, par lignes, par traits. A la manière d’un musicien, déclinant ses partitions, le peintre déploie son monde peuplé d’artistes, de femmes, de foules en mouvement dans des compositions qui trouvent leur place entre abstraction et figuration.
Sur fond de musique, ses personnages se meuvent, à la manière de l’artiste qui voyage aujourd’hui de Vienne à New York en passant par la Nouvelle Orléans. Appliquée au couteau, la peinture à l’huile incarne la fugacité du voyage, la dynamique du mouvement. Jungle urbaine, musiciens s’exerçant sur scène ou femmes aux cheveux au vent, c’est l’énergie de la vie, de la beauté et de la création que Christian Vey transmet dans un geste libre, emporté, habité et entier.

Marie-Laure SOUQ
Artiste peintre
Née en 1972 en région parisienne, je vis et grandis jusqu’à mon adolescence en Auvergne avec des vacances à Paris où mon père m’emmène flaner sur les quais de Seine et à la place du Tertre : passionné de peinture, c’est auprès de lui que je découvre l’huile lorsqu’il peint les Poulbos parisiens de Michel THOMAS.
C’est à 18 ans que je reçois ma palette d’huile et avec des thèmes variés comme les paysages, les marines, la danse et des personnages du monde, j’apprends différentes techniques et j’expose dans plusieurs salons régionnaux.
Je me cherche pendant plus de 27 ans en tant qu’artiste peintre, entre des emplois divers et une vie de famille et en 2015, je décide de me consacrer totalement à ma passion.
C’est en m’installant à Auray, dans le Morbihan que je me mets à donner vie à des lieux comme le port de Saint-Goustan, en peignant une femme en jaune.
« La femme en jaune » est devenue mon sujet. Au départ, c’est le hasard : le jaune allait bien avec le gris de Paris, puis avec les pierres du port mais aussi avec le bleu de l’océan. Je me suis donc mise à peindre cette femme en jaune qui se balade. Comme j’aime la mode, je m’amuse à l’habiller avec des tenues que j’invente et j’aime l’imaginer totalement libre, insouciance, légère et belle, dans des poses variées et très souvent, la robe au vent et à bicyclette ; le mouvement est important car il lui donne vie.
Enfin, sans visage, car je ne la connaît pas, je ne la visualise pas : c’est La Femme, c’est toules les femmes, libres et désinvoltes, se souciant des ‘’quand dira-t-on’’ et profitant du temps qui passe.
Aujourd’hui, elle apporte de la lumière dans mes toiles, c’est le jaune du soleil et de la vie et non, le jaune pour la couleur jaune.
Elle est devenue mon rayon de soleil et je ne m’en lasse pas. Elle m’a tout apporté : le succès et surtout un style qui m’est propre. Maintenant, je sais où je vais...

Bruno TREMOHARS
Artiste peintre
Né en 1955 dans un environnement de peintres, non loin de Pont-Aven où il vit aujourd’hui, Bruno TREMOHARS grandit cependant en région parisienne. Il fait des études de graphisme (ESAT Boulogne-Billancourt) avant d’être reçu à l’Ecole Nationale des Beaux Arts de Paris, puis d’exercer diversement dans les milieux de la mode (imprimés sur tissus), de l’Edition d’Art, et d’assister plusieurs artistes peintres et sculpteurs.
Vers trente ans, il commence à beaucoup voyager, vivre et travailler au Mexique, puis en Inde, plusieurs années. Influencé par le Cloisonnisme de l’Ecole de Pont-Aven (aplats des couleurs, séparation des formes par l’utilisation du cerne, comme dans l’art du vitrail) et les peintres bretons observateurs en leur temps de la vie régionale, comme Lemordant, Meheut, de Belay ou Lucien Simon, Trémohars définit ses œuvres récentes comme celles d’un imagier, technicien du passé, d’un univers distancié qu’il recrée par un graphisme rigoureux et faussement naïf, l’emploi de couleurs pures et généreuses. Ses gouaches, acryliques ou huiles, recyclent et récitent une Bretagne d’avant-hier, « âge d’or » de l’agriculture et de la pêche qui se nourrit d’une certaine nostalgie mais évite l’anecdotisme. Ses images, pleines de scènes collectives, semblent aussi les projections d’un monde intérieur, idéal, à la recherche d’un contenu et des possibilités de l’exprimer par la forme picturale.

Didier TRIGLIA
Artiste peintre
Didier Triglia né en 1966 à Perpignan.
Le peintre et sculpteur Triglia évolue dans un univers figuratif mêlant les genres pour créer son propre style : sa signature.
A première vue, on imagine l’auteur de ces œuvres assez torturé. Et pourtant il n’en est rien. Père de famille, Triglia est un peintre, sculpteur qui se découvre après chaque tableau et statue peints. L’autodidacte se révèle amusé et surpris par sa propre imagination florissante. « Je peins de manière très spontanée. J’improvise totalement. Je peux travailler 10 heures d’affilée sans me rendre compte du temps qui passe. » Dans son atelier, les tableaux et statues sont imposants. Pas question de les manquer. Près du mur où est accrochée la toile qu’il finit de peindre, un monte-charge fabriqué sur mesure ou il s’installe pour grimper et améliorer les détails de ses visages qu’il dessine. « Peindre, c’est très physique. Et cela ne se perçoit pas forcément dans un tableau. J’ai même eu des problèmes à une épaule à un moment donné et j’ai été obligé d’arrêter quelques temps. » Une torture morale pour celui qui s’est lancé dans le griffonnage au départ par hasard. « A la base, je voulais faire de la musique. J’avais monté un groupe dont le batteur, est devenu membre du groupe Zebda ; c’est là que j’ai dessiné des affiches des concerts. Voilà comment je me suis lancé. Ensuite, j’ai eu de la chance », sourit-il. Triglia se retrouve à exposer ses premières œuvres dans des bars et restaurants autour de Perpignan C’est au Café Sola à Collioure qu’il expose. A base de collage et « toujours dans un esprit récup’ » comme il le souligne, Triglia utilise ou pas divers emballages qu’il assemble sur la toile et sur laquelle il dépose avec un style inimitable des visages. « Je me sers aussi de canettes usagées et écrasées que je trouve, bref tout ce qui me permet de mettre en relief un visage », confirme-t-il.
Ne cherchez pas une quelconque signification car il est lui-même incapable d’en donner. Sa seule exigence : représenter la femme par des fleurs. « J’avance dans l’inconnu, je vois où je place mes visages sans pour autant essayer de leur donner un sens particulier. »
Le succès est au rendez-vous. « C’est important pour moi, le retour sur mon travail. Au début j’hésitais beaucoup. Maintenant j’ai gagné en assurance et je me lance sans trop de problème dans des toiles de grand format. »
Ses peintures joyeuses éclatantes de couleurs très inspirées d’un univers bestial ont laissé la place à des ambiances très pop’art et bandes dessinées. A la fois d’une simplicité enfantine et d’une curiosité psychanalytique, Triglia navigue entre les deux et dessine un monde très futuriste, plein de joie et de couleurs.

CHABRYEZ
Artiste peintre
Très jeune et autodidacte, sa passion pour le dessin et la peinture le conduit à fréquenter « la Grande chaumière » à Paris, école historique de dessin renommée par les plus grands.
Cette école l’amène à l’étude des corps féminin et masculin dans tous leurs aspects et lui apporte rigueur certes, mais aussi une structure académique qui lui permet d » entamer une carrière artistique pluridisciplinaire. Dessin, peinture, lithographie, sérigraphie, photos seront les fondements de ses futures et diverses créations : tissus, papiers peints, décoration d’intérieur, graphismes publicitaires, figurines de mode, stylisme, prêt à porter…
Toujours autodidacte dans un parcours atypique, ses diverses activités créatives le nourrissent, le stimulent et lui offrent la possibilité de peindre en distribuant ses œuvres avec un certain confort au sein d’un milieu professionnel dépassant les frontières de l’hexagone ou il est reconnu. Plus tard, il décide de troquer les affres de la page blanche contre le plaisir de la toile vierge et devient « CHABRYEZ ». Aujourd’hui, il partage son temps entre son atelier de Biarritz et celui de Bourgogne à Dinay Epinac d’où il est natif.
- « Ma peinture ? Acrylique sur toile plus techniques mixtes (mine de plomb, aérosol, feutre, encre acrylique, collages) sur tous supports.
- Mon style ? Figuratif poussé dans certaines séries à l’abstraction figurative explicitée par une succession de cadrages de plus en plus larges (diptyques, triptyques…).
- Ma tâche ? M’attacher à la tache en demandant trait de à suivre bien gentiment… ou son contraire.
- Mon objectif ! Exposer mon travail au regard de l’autre dans le secret et infatigable espoir de le remplir d’émotion,
« L’émotion étant pour moi l’unique justification de l’art »

Florence CADENE
Artiste peintre
Après avoir obtenu mon diplôme de l’Ecole Supérieures des Arts Appliqués Duperré (Paris), j’ai longtemps cherché mon thème de prédilection, tout en développant une grande diversité de travail au travers de différentes techniques picturales : un terrain de jeu sans fin, mais aussi sans réelle finalité !
Fort heureusement, j’ai décidé en 1998 de me lancer dans une exposition personnelle autour du thème des éléphants, articulée sur la base d’une trentaine d’œuvres de toutes tailles et combinant le fusain, l’huile, mais aussi les enduits ou encore les sables : ce fut une véritable révélation. Et un pari réussi pour mon ambition d’alors : être en capacité de mettre en avant et de transmettre une émotion.
Ce fut ainsi le point de départ d’une grande aventure, portée par le succès d’un choix qui n’a cessé depuis de se confirmer, de s’approfondir d’année en année, d’évoluer aussi. Si j’ai encore aujourd’hui des sujets favoris, j’accorde toujours une grande importance à explorer la diversité du monde animal et à en multiplier les traductions. Mon art est aussi devenu avec le temps le vecteur d’un engagement croissant en faveur de la sauvegarde de la vie sauvage.
J’aime à peindre des situations tout en y apportant du mouvement et en m’attachant à apporter une âme aux regards des animaux : au-delà de leur apparence et de leur beauté intrinsèque, c’est la manifestation de leur être propre qui m’importe. Car pour moi, l’art doit avant tout susciter l’émotion d’une rencontre et construire sans cesse ce qui nous relie à ces êtres à part entière qui, par leurs comportements, leurs règles, leurs réactions, ne sont pas si éloignés de nous.
Si j’aime à varier mes thèmes, ce sont quand même les populations africaines qui m’attirent toujours le plus intensément, par leurs formes et leurs robes hors normes. J’ai eu la chance de les côtoyer sur place, dans leur espace propre et c’est sans doute ce qui me les fait reconnaître comme de véritables nations animales.
Pour transmettre et susciter l’émotion de ces rencontres, mon travail consiste ainsi en principal à lever le voile de la réalité des animaux, mais pas trop et sans jamais tout en dire : je veux que ma peinture comporte des silences et qu’elle préserve toujours la part de mystère et de magie qui appartient aussi bien aux animaux qu’à ceux qui savent les percevoir, sans artifices.